Deux pièces pour le prix d’une pourrait on dire. Commençons par « Sur le trottoir » de G. Foissy par la compagnie Alter Ego.
Cette pièce raconte l’histoire de femmes qui sortant se promener et s’asseyant sur un banc aperçoivent le cadavre d’un bébé ou d’un enfant. A partir de là, s’en suit un discours long sur la misère humaine. Tourné au second degré, ce texte se voudrait plutôt humoristique mais la gravité du sujet rend mal à l’aise le public et ne déclenche que quelques rires gênés. Le jeux des deux actrices est par contre très bon et s’accordent très bien aux costumes nous imprégnant dans une époque révolue.
Sur le plan photographique, le chapiteau ne se prête que difficilement à la photographie. Le public est assis sur des bancs, tous à la même hauteur donc quand on est au fond, on a la tête des personnes devant qui apparaît sur la photo et devant, il n’y a pas assez de recul …
Enchaînons avec Les Courtes de C. Grumberg par la compagnie Alter Ego.
Une série d’histoires courtes, plutôt sur le ton du comique qui font parfois mouche, parfois pas. Le jeu des acteurs, amateurs pour la plupart, est encore une fois bon (mais je l’ai dit en introduction hier, je n’ai pas eu à déplorer de mauvais jeu d’acteurs!). Les sujets traités sont encore une fois très variés mais, comme l’an passé, le racisme ou la discrimination sont présent plus qu’à leur tour. Bien évidemment c’est pour se moquer de ces états de fait qu’ils sont évoqués mais le décalage dans le temps imposé par la mise en scène fait que l’on se moque du raciste des années 60-70 montrant qu’il était stupide avec les traits exagérés dans une volonté comique encore une fois. Encore une fois, les quelques rires sont vite étouffés par le sentiment que l’on rit à quelque chose dont on ne devrait pas … mettant le spectateur un peu mal à l’aise. Encore une fois, la totalité du public, bien que de classes très différentes, est presque totalement de type caucasien et je pense que s’il y avait des personnes d’autres origines, le thème ne serait pas abordé ou serait abordé différemment. Là je dois avouer que j’ai fini par trouver la pièce longue, le fait d’être sur un banc n’arrange rien.
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